Lumil

Au cœur de ce travail, je réfute l’idée reçue selon laquelle plus nous éclairons, plus le monde devient visible. Ce trop-plein lumineux, devenu habituel, nous prive d’un large éventail de perceptions, tant intelligibles que sensibles. La lumière naturelle est, au contraire, remarquable, changeante : faite de transmutations lentes, de contrastes entre ombres et reflets, elle crée à la fois du mystère et fournit un sentiment de protection.

À l’instar de la lumière naturelle, le lumil—lumière-mobile— produit donc une lumière “vivante” : ce luminaire s’orne et pare l’espace de motifs lumineux créés par la réflexion de la lumière sur des filtres dont la surface est courbe. Les vibrations modifient sa couleur, du bleu à l’orange, en écho au cycle naturel de la lumière.

Photos par Véronique Huyghe et Florencia Chavès